Poésie en amitié

Au pied du grand sapin , majestueuse offrande,
Ses guirlandes d’argent  brillant de mille feux,
Alors que  le vieillard revêt sa houppelande,
L'enfant s'est endormi, du rêve plein les yeux.
 
Il n'a pas entendu le souffle de la bise,
Le clocher invitant le bourg illuminé,
A parcourir joyeux le chemin de l’église
Pour fêter à minuit le divin nouveau-né.
 
Devant l'âtre accueillant où danse une flambée,
On a posé sabots, bottines et chaussons,
Sagement alignés sitôt la nuit tombée,
Pour recevoir jouets, chocolats, calissons.
 
Il va rêver l'enfant qu'il est sur un nuage.
Que tout semble petit quand on est tout là-haut!
Le bonhomme aux yeux doux, au paisible visage
Lui permet de mener les rennes du traîneau.
 
L'attelage enchanté, tout nimbé de lumière
Galope dans le ciel en joyeux crescendos.
Dans la belle maison, et dans  l’humble chaumière,
Le bonhomme descend, sa hotte sur le dos.
 
Il est heureux, l'enfant, plein de reconnaissance
D'avoir été choisi pour ce merveilleux jour,
Il se dit que demain,  si l’on tentait la chance,
Notre monde serait un paradis d’amour..
 
Au pied du grand sapin, majestueuse offrande,
Orné de boules d’or aux couleurs d'arc-en-ciel,
Alors que le vent fou s'attarde  sur la lande,
Un enfant va bercer son rêve de Noël.

 

 

Renée-Jeanne Mignard (C)

Noël 2013