-Groupe International-
Poésie en amitié
Una furtiva lagrima, Joshua Bell (mp3)
Tu as fermé les yeux, Automne
Sur ton cœur si vibrant
Tu as éteint ton coeur, Automne
Tu étais enivrant…
Tu commençais nos jours
Auréolé d’argent
Tout comme un troubadour
Tu chantais à tous vents
Les feuilles tu menais
En rousses farandoles
En pluies d’or revenaient
Valsant comme des folles
Tu en saupoudrais l’herbe
Et le matin brumeux
Tu en faisais des gerbes
Jouant avec le feu
Tu éclatais de joie
Ah, tu étais si beau
Si chatoyant et quelquefois
Si frais, si doux, si chaud
Encore un bref instant
Avant que le déclin ne vienne
Ardent, resplendissant
Proposant une fin sereine…
Automne au soir sur les prairies
Sur les vallons, les forêts brunes,
Automne quand approchait la nuit
Mauve et bleu autour de la lune.
Marine D. (C)
Dans la grande armoire aux souvenirs,
Entre les piles de vieilles dentelles
Et les draps jaunis par le temps,
Un poème, feuille de papier pliée en quatre,
Glissée entre deux épaisseurs rêches
Au parfum de lavande, oubliée
Une simple page de cahier
Une grosses écriture appliquée
Remplie de pleins et de déliés
De celle où peinent les enfants
Quand ils écrivent à leur maman
Un parfum mauve d'encre fanée
Dans la rondeur des voyelles
Le dessin des accents
L’enfance fredonne son amour
Pour la tendresse maternelle
Quelques fleurs aux couleurs passées
Dansent dans la marge
C'était il y a bien longtemps
Quand en galoches et tabliers noirs
Nos pères qui étaient des enfants
S'appliquaient sous la lampe le soir
Alors ils appelaient maman
Celle à qui nous avons dit grand-mère
Image sépia surgie d’un autrefois
Aux saveurs surannées
Que la mémoire enjolive au fil des ans…
Le temps de la plume sergent-major
Et des encriers de porcelaine
N’est plus depuis longtemps…
Thalie Lescop-Boeswillwald© et Annie Mullenbach©
Enfin la pluie !
Poussée par le vent, insolente
Elle me décoiffe
Coule sur mes joues
Comme larmes froides
Tout l'été, retenue en son ciel
Elle m'a manquée
Je n'ai pas vu son arc-en-ciel
Enveloppante pluie
Elle m'isole de tout bruit
Me rend à mes océans, mes mers
Enfin, l'exil dans l'imaginaire
Mon âme l'appelle
Lui ouvre ses secrètes portes
Le calme qu'elle m'apporte
N'a de comparable que tes mots apaisants
Tes mots, comme vent doux venu de la mer
Comme chaleur du foyer en hiver
Comme musique me prenant toute entière
Comme voix venue de l'éther
Elle est une amie, la pluie
Pour toi et moi aussi
Prélude de moments sereins
De retraite en son sein
Elle se fait parfois violente
Grise et cafardeuse
Souvent joyeuse
Me fait tourbillonner
Comme les feuilles des arbres
Que le vent d'automne fait virevolter
Saison après saison
Tout au cours de ma vie
J'ai aimé et aime encore la pluie
Elle me parle, m'apprend qui je suis
Elle te connaît, Ami
N'es-tu donc pas né d'elle
Toi l'homme d'automne
Et de ses enfermements
Te guidant en tes ciels
Je t'y rejoins à l'unisson
À la force, à la raison
En désirs, en inclination
Que de belles soirées nous appellent
Que de réflexions à deux
Au rythme de la pluie
En nos imaginaires réunis
Elle nous apprendra l'oubli des avants
Des temps passés
Nous enseignera comment vivre le présent
Dans la virginité retrouvée
Elle sera l'initiatrice
La prêtresse des prémices
Sur l'autel sacré
Nous boirons au calice
Reste la pluie
Reste dans ma nuit
Scande mes rêves
Parle-moi de lui
Dans quelques mois
Elle se transmutera en neige
En glaçures et en froids
Enfermant à jamais nos oublis
Bon vent, la pluie !
Lorsque mon âme sera chargée de pleurs, elle reviendra telle une amie, pleurer sur moi, m'accompagnera, m'apaisera, m'enveloppera...
Ode
17 septembre 1999
Désillusion (Sonnet)
Que j’aime la langueur de la saison d’automne,
Quand la bûche crépite et se meurt au foyer,
Que la pendule moud son tic-tac monotone,
Qu’au serein, dans l’étang, le ciel vient se noyer.
Je reprenais hier la belle promenade
Que nous faisions tous deux au mois de mai dernier,
En écoutant l’oiseau qui me donnait l’aubade,
Je sentis dans mon cœur un élan printanier.
Quand j’étais loin de vous, bel oiseau de passage,
Vous m’aviez dit un jour dans un charmant message,
Je vous revois, amie, rêvant au bord de l’eau.
Pouvais-je supposer, en quittant ma rivière
Pour me donner à vous au cours d’une croisière,
Que vous me mèneriez vous aussi en bateau.
Renée Jeanne Mignard (C)
Souvenir d'un été
Te souviens-tu d'un été
Passé à tes cotés ?
Ton sourire et ta joie
Rayonnent encore en moi.
Je ne connaissais pas la tristesse,
Et tu me pardonnais mes maladresses.
Malgré tout ce que j'ai pu dire,
Même si j’ai pu désobéir,
Tu es toujours resté à mes côtés,
Toujours là pour me consoler.
Mais c'est aujourd’hui la distance,
Et le mal de ton absence
Qui ont remplacé ton sourire.
Si seulement tu pouvais revenir !
Souviens-toi d'hier, tous les deux assis :
Le soleil brillait le ciel plus beau qu’aujourd’hui.
Mais le temps t'a emporté.
Tu m'avais dit de ne pas pleurer
Si un jour on devait se quitter.
Mais ton amour m'a rendu fort
Bien plus fort que la mort.
Même si tu n'es plus là , tu continues d'exister,
Dans mon coeur et dans mes pensées,
Pour toujours et à tout jamais.
Agathe, Anaïs & Corinne –3ème D 2012
Si tu étais mon automne,
Tu serais cette fermière qui moissonne
Les champs de mon Éden, de mes étés.
Tu serais ce chêne, ma solidité.
Si tu tenais entre tes mains
L'arc-en-ciel de mon destin,
Tu serais cet écrin, cet abri
Où se cachent mes non-dits.
Si tu étais la montagne
Où s'évadent mes silences,
Tu serais ma solitude, ma compagne,
Mon repos, mes absences.
Si tu étais en mer
Où voguent mes pensées, mes éphémères,
Tu serais cette île, cet asile
Hébergeant mon exil.
Éloix
Et si on allait
S’asseoir un instant
LÃ -bas aux limites du monde
LÃ
Où tout n’est que souvenir
Et goutter dans l’interstice
Le silence des univers à venir
Les mondes
Ont déferlés
Comme des vagues rugissantes
Et au travers eux
Nous avons été
Et sommes encore
Rois et princes,
Errants
De ces ombres
Et malotrus des univers…
Et si on allait
Toi et moi,
Là où plus rien ne tremble
Cueillir cette fleur
Qui se découvre à mon soupir
Et si…
Toi et moi
On y était déjÃ
lÃ
À regarder les univers fauves
Vagissant comme des enfants naissants
Dilapider leurs incroyables symphonies
Leurs abîmes de larmes
Et d’espoir
D’amour
Et de solitudes
La geste infini des êtres qui s’apprennent
Et s’en vont ainsi que des enfants
Se fondre dans
L’Océan éternité….
Pour renaître…
Au bout de tous les souvenirs…
Et si nous y allions
Pleurer à notre tour
Lever des empires
Des drapeaux des fanions
Taillader dans le juste et l’opprobre
Et insuffler
Souffler du vent intarissable des ombres et des devenirs
Et là s’asseoir
N’ignorant ni l’ombre ni la lumière
Juste être
L’étincelle
Et ne plus revenir…
Et si on allait
Ce soir
LÃ dans la seconde
LÃ bas
Aux limites du monde
Distiller le silence
Juste cet instant
Où le rideau
Se baisse sur cette éternité…
Et si on y était
DéjÃ
LÃ
Au bout de tous les Souvenirs
Yves Drolet©