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Nouvole bianche
Emaudi Jacob mp3
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L’amour chante les lunes du printemps
Au retour des oiseaux migrateurs
Cueillette de bonheurs, fleurs de nuit
Dans le vase des passions

                Les amours sont fragiles
                  Jaillissant des mystères de la nuit
                     Dans les sueurs de la rosée
                       Aux promesses de fêtes

Là-haut, les marées se font grosses
Appellent le passeur de l’été
Ainsi les roseaux de sables
Épuisés sur des roses sauvages

                 Et chanteront sur les pierres délavés
                   Que le sillon du temps traverse
                      Écho entendu jusqu’aux horizons
                          Des civilisations perdues

 


~*~

 

 

Viens donc à ma fontaine, te laisse aller et bois
Il n’est d’autre séjour pour retrouver la paix
 
          Attendre demain où dans l’aurore
          Danseront des lapins 
          Sous l’œil charmé de biches
                       
                  Quand le reste on s’en fiche…

 


~*~

 

 

Je laisse aller l'eau du fleuve
m'y trempe et fais peau neuve...

 
               Et dans le doux mélange
              Des brumes d'un baiser
             J'entends rire cet ange
            Qui vient m'apaiser

 


~*~

 

 

Qui a raison

Certains ont inventé
La plaisanterie atroce
Le rire funèbre
La gaieté convulsive
La joie hystérique
Que ne puis-je ajouter
Le soleil aidant
Le ciel de chez moi

L'esprit et plus encore
Le cœur, sont vases
Où il est tellement difficile de puiser
Sans éclaboussures
Sans rien ébrécher
Me dénonce sans au-delà
Ne rien revendiquer

Une pendule arrêtée
N'a-t-elle quand même pas raison
Deux fois dans la journée

 


~*~

 

 

C’est l’immobilité
Dans le moment qui dure
Chaude, la fixité
De la moindre posture…

             Ainsi, l’Amour venu
               Abandonne la lice
                Qu’à souffle retenu
                   Revisite un délice…

C’est le réel abstrait
L’instant flou sans mélange
Qui sur l’ombre distrait
Comme des ailes d’ange…

               Ce qui reste du don,
                S’inscrit en le message
                 Du suave abandon
                  Candide, presque sage…

C’est l’immobilité
Qui cache à s’y méprendre,
L’acte d’intimité
Puis en laisse un trait tendre…


~*~

 

 

Ce que j’ignorais de toi, avais oublié de moi
 C'est que tu es notre grenier, ma grange
  Et ces eaux qui ruissellent sur moi

Tes mots couleront sur moi
 Frais, chauds, parfumés, lumineux
  Touchant mon âme jusqu'à ma chair

 


~*~

 

 

Nous aimer à la lampe de la lune
fanal lumineux
qui éclaire nos nuits
et installe les jours

            Sentir monter la marée
            à bout de ciel
            à bout de souffle
            à goût de sel

                        La nuit est de braise
                        le jour est de cendres

                                     Rêvons de la renaissance
                                     à la source de l'enfance


 


~*~

 

 

À la croisée des ogives
                 Nous nous sommes rencontrés
À la croisée des chemins
                 Nous nous sommes aimés

Au parachèvement du jour
                 ma lampe allumée, penchée
                                                  sur ta photo, je t'écris ces mots :
                 La tendresse, tu me manques !

 


~*~

 

 

Contre moi, serre-toi
       ris, pleure, raconte
             tes vols d'enfance
                   tes rêves d'homme !

                          Presse tes odeurs à mon corps
                          Que nos humeurs se mélangent
                                                          au rythme composite
                                                    de nos amours architecturales !

 

 


~*~

 

 

                                            Mes espoirs fabriqués de rêves
                                         et de tourmentes
                                       s'en vont, avec le fleuve
                                     se jeter dans la mer

Nos âmes ondulatoires
Nos pensées oniriques
Font de nous
Des amants complices


 


~*~

 

 

O pierres millénaires
Pierres qui parlent
Enfouies sous les mers
Terres anciennes
Submergées par les ères

                        O pierres à fouler
                       Avec amour et respect
                       Marcher sur l'Histoire
                       Vous écouter parler
                       Raconter vos Cités

O pierres à sculpter
Laissez la peine à la Lune
Aux étoiles millénaires
À la mesure du Grand Dôme
À la hauteur de rêves

                        O pierres de l'imaginaire
                        Venez vers moi
                        Du fond de vos temps
                        Que mes yeux s'émerveillent
                        Que de vos bleus, vos roses

J'en écrive la prose...

 


~*~

 

 

Attendre un signe, un rayon de soleil
Qui vient doucement frôler l'âme
Que le beau jour vienne et émerveille
Que le fleuve caresse le corps d'une lame

Attendre au crépuscule un coucher de lune
Le corps chaud allongé dans le sable
Dans l'immense silence de fortune
Paix ouatée au bord de la fable

Attendre le soir d'été qui vient rafraîchir
Ces magiques instants où le temps n'est plus le temps
Où les fleurs embaument l'air d'un respir
Où il n'y a plus rien ni personne que l'on attend

La patience est compagne et récompense de l'attente


~*~

 

 

Une ombre se dessine au loin
J'avance sans crainte
          Se sont mes mots
          Qui l'on fait naître

Je me fonds, me confonds en elle
Ô Poésie, quand tu tiens L'O
          Tu lui donnes des ailes
          Ou un lourd manteau

Que ne ferais-tu, Muse, pour un mot
                                                      Un seul
                                                      Que ne ferais-tu, dis Muse ?

                                                             « L'Amour, L'O ! »

 


~*~

 

 

Tu m'aimes ou tu crois m'aimer
Toi le rêveur et de la femme l'amant
Tu veux ta tête poser
Là où ma rune est cachée
Entre mes Gardiens tant désirés

        Je m'abandonne à ta rêverie
        Je m'abandonne tout simplement
        Je m'ouvre à toi, telle la mésange bleue, ses ailes
        Je m'offre à toi sur l'autel
        Des sacrifices délirants

Des anges tombés de Charybde en Scylla
Aux déités les plus anciennes
Nous participons des noces païennes
Les plus belles, les plus primitives
Dans la Beauté des symboles sacrés, de l'au-delà

        Je suis la Fée du Soleil Couchant
        Rituels nocturnes, envoûtements
        Je t'appelle, ma voix, tu entends
        Je suis là, te sers mes appas
        Mais n'oublie pas, je suis aussi la Wacca

Dans un tourbillon de caresses
De gestes d'amour et d'ivresses
Nous spiralons dans le Temps
En corps à corps subtils
Reliés par le Fil d'Argent

        Soyons humbles, vivant ce Mystère
        Car nous sommes de la Terre
        Soyons nobles, mon ami
        Car nous émanons aussi des Étoiles
        Baissons du Temple le voile

Aimons-nous !

 


~*~





Œuvre en titre : « Elle » dessin et infographie de Ode©

Tous droits : Ode©

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