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L'ombre comme un parfum noyé
sombre au milieu des églantiers
à un pas de la lumière
à un pas de l’ombre
sous les lampadaires
de toutes nos obscurités …




Là
où dérive en banc fauve
ces moments dérobés
l’écheveaux du désir…
les effluves de la passion
où se meuvent lentement
sous le rayon de lune
les rêves
moitié souvenir
et mi-réalité
attente espéré du geste fauve glissé à la volée
le baiser à la dérobé
la caresse à l’emportée
et l’aveux
derrière l’ombre de vos paupières
qui disparaissent dans la tempête
de vos cheveux sauvages
s’enfuyant sous le vent
dans les bosquets...



L’ombre comme un parfum noyé
s'enflamme
laissant dans le sillon de votre passage
les impressions furtives…
les restes éperdus d’un songe
qui aimait le ciel de vos yeux bleus d’amandes



 

Vous aviez illuminé tout ce côté de mai
de votre présence
l’encens des fleurs
le chant du hautbois qui émanait
dansant dans le bosquet de luminescences
où gravissait en notes roses
toute la musique où des anges
s’abreuvaient…



Montée ivre
comme la complainte de l’absence
le parfum
toute la fragrance
embruns d’un lieu
où la réminiscence
se complait
où j’infuse
en doses exacerbées
et touffus
chaque instant
de votre essence
fleur boréale au parfum noyé
dans l’iridescente mélopée
d’éclat d’archanges
qui ont baigné ce lieu
d’un moment d’éternité…



 

Et moi
comme immergé dans un parfum d’ombre
Je dérive
à un pas de la lumière
entre les bouquets embrouillés de résurgences
les affluents aiguës de votre présence
juste aux confins du geste
et de l’aveu
dans le ciel de vos yeux bleus d’amandes



Moi l’ombre comme un parfum noyé
dans le soleil iridescent de votre présence

 


Yves Drolet©





Œuvre en titre : « Vos yeux bleus d'amandes » infographie de Ode© Musique: Debussy.

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